OZE fabrique principalement ses produits en coton biologique. Vous n’y retrouverez jamais de viscose de bambou. Voici pourquoi.
Bambou et textile ne font pas bon ménage…
L’utilisation du bambou est frénétique. On le trouve aujourd’hui un peu partout : dans les meubles, les vêtements et jusque dans nos assiettes. Tant et si bien qu’aujourd’hui les petites exploitations certifiées écologiques n’y suffisent plus.
La production massive de ce végétal entraine la déforestation d’autres espèces pour arriver à de gigantesques plantations, particulièrement en Asie. Dans ces forêts, ce sont les jeunes pousses qui sont le plus souvent utilisées pour leurs fibres. Le seul avantage à sa culture réside dans sa faible consommation en eau et la non utilisation de produits phytosanitaires.
Là où l’exploitation de ce matériau en vogue devient inquiétante repose sur l’industrie textile. Le bambou qui est cultivé naturellement ne possède pas de fibres naturelles. Il devra subir plusieurs traitements chimiques nocifs pour obtenir une fibre artificielle douce et aux qualités extrêmement absorbantes. Donc, non, la viscose de bambou n’est pas écologique. Et même avec un label bio !
D’ailleurs, lorsqu’on eu a l’immense chance d’avoir été au contact d’un bambou, de prendre en main son bois et de contempler sa grandeur, on peut bien se demander comment un matériau si rigide peut devenir une éponge si douce et soyeuse.
Comment obtient t-on de la viscose de bambou ?
La viscose de bambou, comme toutes les autres viscoses sont des fibres artificielles obtenues par transformation de la cellulose des végétaux. Le procédé de fabrication est inventé en 1884 par le Compte Hilaire de Chardonnet – ingénieur scientifique et industriel de Besançon. Il a été breveté en 1892 au Royaume Uni par C.F. Cross, E.J. Bevan et C. Beadle.
Les méthodes de fabrication de la viscose sont actuellement dérivées du procédé original de fabrication.
La matière première utilisée est la cellulose présente dans les végétaux.
1. Elle est dissoute dans de la soude caustique afin de faire gonfler la cellulose et écarter les fibres.
2. Le liquide en excès est éliminé par pressage.
3. La cellulose est ensuite dépolymérisée.
4. On ajoute du disulfure de carbone (CS2) pour que la cellulose devienne soluble: la cellulose se transforme en xanthate de cellulose.
5. Elle est ensuite dissoute dans de l’hydroxyde de sodium diluée afin d’obtenir un liquide visqueux appelle viscose.
6. La viscose est ensuite filtrée pour enlever des impuretés.
7. La viscose est ensuite extrudée à travers une filière (c’est une plaque percée de trous minuscules) et amenée dans un bain contenant de l’acide sulfurique (H2SO4) : elle forme alors des fils continus.
Il faut savoir également que le sulfure de carbone qui est utilisé durant le procédé de fabrication de la viscose présentent un risque sur la santé des ouvriers et est une source de pollution pour l’environnement.
Victimes de greenwashing ?
Alors que de nombreux fabricants se vantent d’utiliser le bambou et revendiquent son côté écologique, il semblerait que là encore c’est le consommateur qui est pris pour un pigeon… Le greenwashing, c’est d’apposer une étiquette verte sur le produit et de montrer les jolis plantations de bambous avec un panda pour bien cacher ce désastre écologique. On attendrit le client et voilà comment vous vous faites avoir…
Vous avez l’impression de faire un geste pour la planète en consommant du bambou, mais bien au contraire :
- la transformation de cellulose de bambou en viscose est très gourmande en eau. Pour obtenir 1 kilo de viscose, il faut entre 400 et 11.000 m3 d’eau ( source consoglobe )
- La plupart des industries de fabrication de viscose de bambou sont localisées en Chine où les normes environnementales ne sont pas aussi élevées qu’en Europe.
- Sa surexploitation menace des espèces en voie d’extinction comme le panda rouge en Asie et les gorilles en Afrique (source consoglobe)
Vous trouverez dans les articles cités de nombreuses informations l’avantage de la culture raisonnée du bambou. Il possède aussi de nombreuses vertus, mais tout est une question d’équilibre et de limites !
Alors, oui au bambou, mais pas dans le textile et pas dans toute la maison!
L’alternative chez OZE
Je vous le disais au début de cet article, pour toutes ces raisons, je m’engage à ne pas utiliser de viscose de bambou.
Voici les deux alternatives à l’éponge de bambou que j’ai soigneusement sélectionné pour leurs qualités exceptionnelles.
Le molleton de coton bio
Idéal pour les lingettes démaquillantes, ce molleton de coton bio garanti une douceur incomparable. Il a une densité de 340 g/m², ce qui lui confère une épaisseur parfaite pour une lingette.
L’éponge en coton bio
Sélectionné pour sa douceur, ce coton éponge est très absorbant. Avec une densité de 450 g/m², il assure une absorption optimale dans les fopalin OZE !
Merci de votre attention et n’oubliez pas que vous êtes en première ligne vers une production textile plus responsable. Pas d’achats de viscose de bambous, pas de production !
Et maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas…